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 Le coeur et la vertu

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Filraen d'Har Ganeth
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Filraen d'Har Ganeth


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MessageSujet: Le coeur et la vertu   Le coeur et la vertu Icon_minitimeMer 23 Jan 2008 - 11:33

Le soleil commençait à revêtir une vive couleur vermeille. Sa chaude couleur d’été allait peu à peu laisser place à une palette de tons oranges, rouges et rosés. Le ciel se faisait l’écho de ces caprices lumineux, revêtant progressivement un mélange de couleurs orangées et rouges. Les quelques nuages présents étaient éclaboussés par des tons pourpres, dont certains commençaient à virer vers un rouge vermeil, et étaient semblables à des taches d’encre qu’une plume aurait jeté sur du papier. L’air était doux. Une légère brise soufflait à travers les feuilles des arbres, et leurs doux bruissements se mêlaient aux chants des grillons et des autres insectes, tels une sonate d’été. Le ciel baignait dans une luminosité éclatante tandis que la douce chaleur qui régnait tardait à s’éclipser, malgré l’heure avancée de la journée.

Le village de Montogne s’apprêtait à passer une nouvelle nuit d’été sous un ciel qui s’annonçait particulièrement étoilé. Adossé à une légère pente, sur laquelle était plantée une vigne, il était surplombé par une forêt à travers laquelle on pouvait deviner les jeux de lumière qui se dessinaient au gré de quelques feuillages peu denses. Ce paisible village d’Artenois abritait une population de fermiers, de vignerons, de quelques forgerons et globalement de paysans. Situé à quelques lieux de la forêt d’Arden, on y trouvait de temps en temps des voyageurs désireux de s’aventurer dans la grande forêt….ou des pillards venus se cacher au sein de ce vaste territoire boisé. Parmi ces voyageurs on retrouvait quelques chevaliers. La majorité était les âmes solitaires et errantes que la plupart des petites gens du royaume appelaient Chevaliers de la Quête. Mais pour tous il constituait un pied-à-terre plus ou moins plaisant où il était bon de s’y reposer avant de reprendre le voyage, quel qu’il fusse.

En cette fin de journée d’été ses occupants semblaient particulièrement affairés. Il régnait dans le village une atmosphère à la fois studieuse et festive. Chaque personne était occupée à une tâche bien précise et le village entier semblait préparer quelque chose. Dans les champs, aux alentours du village, des femmes s’attelaient à la cueillette et la collecte d’herbes sèches, sûrement destinées à la cuisine. D’autres cueillaient, un peu plus loin, des fleurs de toutes tailles et de toutes les couleurs.
A l’entrée, des hommes étaient en train de planter de hauts poteaux de bois pendant que d’autres enfonçaient des rondins sur lesquels des écriteaux semblaient indiquer le chemin à suivre pour se rendre en différents endroits du village. Juste à côté, assises autour d’une longue table en bois, des femmes étaient en train de broder une longue pièce de tissu blanc. Des inscriptions étaient cousues sur toute sa longueur et des anneaux métalliques avaient été fixés à chacune de ses quatre extrémités. Une armée de petites mains délicates et expérimentées prenait soin de cette longue pièce qui semblait revêtir une importance particulière, pendant que d’autres passaient des cordes dans les anneaux pour y former des nœuds.
En rentrant un peu plus dans le village on pouvait dores et déjà entendre le bourdonnement qui émanait de cette véritable ruche, et l’on pouvait apercevoir une multitude de guirlandes reliant les toits des maisons, s’enroulant autour de certaines cheminées et passant au dessus des ruelles. Assemblages de fleurs aux couleurs éclatantes et variées, ou support sur lesquels étaient fixées de petites bougies, elles faisaient émerger les sombres maisons d’un labyrinthe de couleurs. Dans les rues les gens s’affairaient de toute part. Des petits groupes étaient formés ça et là. Certains emménageaient l’entrée de petites tavernes ou de petits commerces. Des tables et des chaises en bois étaient installés de part et d’autre des entrées. D’autres finissaient d’installer des guirlandes au dessus des étalages. Les menuisiers et les artisans du village étaient à pied d’œuvre, et le bruit des marteaux battant le bois dur s’accordait au reste du brouhaha général tel les notes d’une mélodie venant compléter la musique d’un orchestre. Des hommes transportaient de lourds tonneaux de chêne et des paniers. Les premiers étaient remplis de vin, celui que les vignerons du village produisaient depuis plusieurs années et qui avait fini par gagner de nombreux adeptes, non sans difficultés.
Les seconds contenaient de grandes quantités de nourriture. Charcuterie, pommes de terre, gibier, légumes en tout genre…on retrouvait de tout alors que les villageois rassemblaient une grande partie de tout ce qu’ils avaient pu produire pendant plusieurs années. Les cheminées de certaines maisons laissaient échapper des fumées, témoins de l’activité culinaire dont certains habitants semblaient avoir la charge. Tout ceci commençait à distiller des odeurs douces et variées dans les rues. Elles se mêlaient parfois à celles des peintures que des hommes utilisaient sur des pancartes ou pour décorer des masques destinés aux enfants. Nombre d’entre eux jouaient dans les rues, courant et criant à tout va. Quelques uns débouchèrent même à un croisement et manquèrent de renverser les hommes qui portaient de lourds tonneaux. Les adultes tentaient de les calmer malgré l’effervescence qui régnait dans le village. Des éclats de rire, des voix graves et des cris dispersés aux quatre coins du village, tout cela ressemblait à une symphonie dont l’essence et l’expression étaient dédiées au labeur et à la joie.
Au fur et à mesure que le soleil descendait du ciel, tel une perle flamboyante descendant dans les profondeurs d’un océan de feu, il semblait que cette symphonie n’était que le premier acte d’un opéra dont seule la lune verrait la fin.

***
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